Comité  16 de la
 Section du Rhône de la SEMLH

 Hommage à Bernard Clausel 


 

Celui que  que les Caladois surnommaient « le maire des quartiers », nous a quitté le 28 octobre 2008.

Bernard Clausel est né le 5 octobre 1941 à Villefranche sur Saône. De 1957 à 1961 il passe  trois baccalauréats (Lettres, philosophie,mathématiques). Il termine ses études supérieures en 1965 avec le diplôme d’Ingénieur de l’ESSEC (Paris).

Il  accomplit ensuite 16 mois de service militaire, il obtient le grade de Sous-lieutenant, dans les transmissions. Il continue à servir la France pendant 25 ans dans la Réserve militaire.

De 1967 à 2003, il est gérant de la SARL Peintures Clausel.

 
Bernard Clausel est Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’Ordre national du Mérite, Médaille d’or des Services militaires volontaires, Médaille d’argent du Souvenir français.

Passionné d’histoire, il collectionne tous les articles et les livres parus sur Villefranche et le Beaujolais. Nous lui devons bon nombre de biographies de notre site internet.

 Voici ci-dessous un extrait de Villefranche Magazine N°71 de mars 2007, qui dresse un portrait complet de Monsieur Clausel :

 

Bernard Clausel et son épouse, entourés par M. Perrut et M. Pignard
Lors de la cérémonie de remise des insignes de Chevalier de la Légion d'honneur.

C’est un homme de coeur et de conviction qui a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, le 6 janvier 2007, au titre de la Politique de la ville sur proposition de Bernard PERRUT. La foule de ses amis et de ses proches, anonymes et gens connus, avait fait le déplacement pour féliciter Bernard CLAUSEL, adjoint au maire en charge du Logement, du Contrat de ville et de la Vie des quartiers, et conseiller communautaire.

 

Pourtant, rien ne prédestinait particulièrement ce chef d’entreprise caladois à devenir l’interlocuteur des gens dans le besoin. Une rencontre informelle avec Bernard PERRUT l’a fait rentrer en politique en 1988. Puis la victoire de Jean-Jacques PIGNARD en 1989 le propulsait aux affaires de la commune. « Sans expérience, il a fallu tout apprendre car nous ne savions rien » a-t-i l eu l’humilité de reconnaître dans son discours.

« C’est toujours ainsi quand on aborde un métier pour lequel on n’était pas préparé. » Avec la fidélité qui le caractérise, il est devenu l’un des piliers de l’équipe municipale, débutant en tant qu’adjoint au Commerce, à la Police et au Logement. Ce sont sans doute ces deux délégations qui allaient être déterminantes dans son engagement social. Le député PERRUT a souligné ce souci des gens qu’il a, chevillé au corps. Généreux, M. CLAUSEL s’est impliqué dans les vacances pour handicapés, le monde combattant, la défense du territoire, la politique de la ville, etc. Il est membre de très nombreux conseils ou comités (c’est lui qui a institué le Comité technique en marche, cette instance locale qui réunit régulièrement aux pieds des tours les partenaires sociaux). Et malgré les réticences premières de sa chère conjointe, il n’a pas regretté son choix. « Tu nous as donné tout ce qu’on a pu souhaiter » dit-il à son maire en signe sincère de remerciement.

Une force tranquille De caractère entier, cet homme massif ne mâche pas ses mots pour fustiger les vandales qui privent, parfois, la communauté de précieux équipements collectifs (cf. gymnase du Garet). Mais l’Adjoint au maire cache un cœur « gros comme ça », ainsi que chacun se plaît à le souligner.

Au fil des années, il est devenu l’homme des quartiers, celui que l’on sollicite en cas de difficulté, celui qui est de toutes les réunions, celui qui va chaque fois au contact. Autant dire que son épouse, Marie-Thérèse, ne l’avait pas toujours à la maison. Reconnaissant pour sa compréhension, Bernard lui a rendu un vibrant hommage. Toutefois leur vie devrait changer à la fin de ce mandat puisque M. CLAUSEL ne souhaite pas solliciter de nouveau les électeurs.

Ses 18 années d’engagement municipal auront marqué la cité. « Tu seras difficile à remplacer » lui a dit son compagnon de route, J.-J. PIGNARD. Ses interlocuteurs sont unanimement d’accord là-dessus. C’est pourquoi ils étaient tous à la cérémonie : travailleurs sociaux, responsables associatifs, représentants de communautés, décideurs, agents communaux, animateurs sportifs, conscrits, etc. « Très présent, Bernard a su capter la réalité profonde des quartiers en s’intéressant à des gens qui avaient d’autres cultures, d’autres racines et d’autres préoccupations que lui » a dit le maire. « Et pour cela, tu a été reconnu et apprécié. »

Toujours là dans les moments dramatiques à apporter de l’écoute, des solutions et du réconfort, il se révèle l’interlocuteur privilégié des plus modestes d’entre nous. Que d’heures passées après l’explosion de Belleroche, après l’accident d’un train en hiver, aux périodes de violence dans les quartiers ou, récemment, lors de l’incendie de Troussier. En permanence, Bernard CLAUSEL tente d’apporter du bien-être aux gens. Et quand la maladie vient s’inviter en lui il y a quelques mois, il lui refuse le passage pour mieux revenir auprès de ceux qui ont besoin de son aide. Toutefois, modeste, il connaît les limites de son action : « Je sais que, dans les quartiers, l’équilibre est toujours très fragile. Rien n’est jamais acquis».

Sans le savoir, « le marchand de peinture est devenu marchand de bonheur » ainsi que l’a dit le maire.

Quel plus beau compliment pouvait recevoir son précieux adjoint.


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