Section du Rhône de la SEMLH  

 Fédération des amicales de Réseaux
 Renseignement et Evasion
 de la France Combattante  


Délégation du Rhône

Association dissoute en l’an 2000

 

Les Réseaux de Renseignement et Évasion de la France Combattante

 
Qui pourra retracer parfaitement l'histoire secrète des réseaux, faite d'actions individuelles, guidés par le refus de la servitude face à un envahisseur implacable ?

 Les réseaux F.F.C. étaient composés d'hommes, de femmes, qui savaient ou devinaient ce qu'ils risquaient. Ils devaient combattre dans l'ombre, craignant à chaque instant une interpellation, trahison, ou arrestation par les services de l'ABWEHR, la Gestapo ou la Milice.

Les réseaux sont des organismes plus secrets, moins étoffés que les Mouvements de Résistance. lis sont chargés de tâches précises émanant des Centrales, elles-mêmes sous les ordres des États-Majors de Londres.

La structure d'un service comprend des Agents classés en trois catégories:

- Les P2 : Membres engagés volontaires inconditionnellement pour la durée de la guerre plus trois mois, consacrant la totalité de leur temps au service, soumis à une discipline militaire, pouvant recevoir un grade d'assimilation.

- Les P1 : Membres ayant une activité continue, sous couvert d'une occupation personnelle dont ils continuent à tirer un profit matériel.

- Les O : Membres ayant une activité occasionnelle.

Il était de règle que soit rempli, pour chaque membre des Réseaux, un questionnaire signalétique, le QS, comportant vingt-cinq questions, et un décret de 1942 prévoyait pour tous (P2, P1, 0) l'obligation de reconnaître par une déclaration non équivoque, le Général de Gaulle et le Comité National Français «comme seuls représentants qualifiés des Français Combattants», Ensuite l'Agent était immatriculé à Londres et on lui attribuait un indicatif composé de lettres et de chiffres.

La plupart des Réseaux dépendent du B,C.R.A. qui constituait la source de renseignement la plus importante des F.F.L.

Parallèlement aux Réseaux Français du B.C.RA étaient créés des Réseaux par les gouvernements alliés :

- Anglais ALLIANCE (dépendant de MS.) créé le 01.02.41,
- Polonais F2 créé le 01,07.40,

- Américains O.S.S,
- Belge : COMÈTE créé le 01.06.41.

Parmi les Réseaux de la France Combattante, la France Libre (F.F.L.) a reconnu :
    - 39 Réseaux  Renseignements
    - 18 Réseaux Action
    - 6 Réseaux Evasions
    - 4 Réseaux Extra Métropolitain :  

              * 3 Indochine,
              * 1 Balkans.

Les Centrales Radio
        - Mission Electre,
        - Antenne Prométhée.

Les réseaux d'Évasions sont les plus anciens, ils servirent à faire quitter la France aux soldats anglais puis à faire franchir les lignes de démarcation aux Évadés de Guerre, à la récupération sur notre sol des aviateurs alliés abattus au- dessus du Territoire Français, et faire passer en Espagne les Volontaires pour la France Libre, certains départs se faisaient par mer, mais la plupart s'effectuaient à travers les Pyrénées.

Parmi les Réseaux Évasions :
- Français : Brandy - Bourgogne - Pernod - Kumel,
- Belge  :  Comète,
- Anglais : Schelburn - Pat - O'Leary.

Les réseaux de Renseignement, les plus nombreux, devaient fournir au B.C.R.A. et aux États-Majors alliés, tous les renseignements utiles sur les moyens de l'ennemi, mouvements de troupes, fortifications, aérodromes, bases sous- marines, etc ...
Les renseignements recueillis, après filtrage par la Centrale, étaient transmis par messages radio codés. Les cartes, photographies, étaient soit enlevées par avion du type "Lysander" soit acheminées par la Suisse ou l'Espagne par des Agents de Liaison.
Le premier réseau fonctionnant en France fut le Réseau Polonais F 2.

Le premier réseau français fut le C.N.D.(Confrérie Notre Dame) créé en novembre 1940 du Colonel Rémy, vinrent ensuite "Cohors Asturie" "Phalanx" "Brutus" etc ...
Pour centraliser les informations et les passer le plus rapidement possible, la mission « Electre » installa des Antennes de Transmission communes à plusieurs réseaux.

Organigramme réseaux

Les conditions de cette forme de Combat en France et dans les pays d'Outre-mer, firent que les réseaux, plus connus sous le nom de :

Réseaux de la France Combattante

se subdivisèrent en trois missions différentes comme indiqué ci-dessus.

 

Extrait de revue de la France Libre  :

«B. C. R.A. - Agents secrets, personnels des Réseaux Homologués par Londres, Agents en pays étrangers, 3600 hommes et femmes dont 800 ont été torturés, fusillés ou sont morts en déportation.

Sur 97 radios clandestins envoyés en France par le B.C.R.A., 38 sont morts pour la Libération de la France, certains surpris en pleine émission ont été abattus sur leur poste par la Gestapo.»

G. CHAPON (1)

Chevalier de la Légion d’Honneur

Délégué de la fondation de la France libre

Sigles

B.C.R.A.:Bureau Central de Renseignement et d'Action.

F.F.C. : Forces Françaises Combattantes.

F.F.L. : Forces Françaises Libres.

O.S.S. : Office of Stratégie Services.

I.S. intelligence Service.

ABWEHR : Service de Contre Espionnage Allemand.

GESTAPO : Police Secrète d'État (Allemand).

 

* Pour les réseaux Action de la France Combattante, veuillez consulter l'ouvrage écrit par l'Amicale des Réseaux Action de la France Combattante, édité par France Empire.

 
(1)        G. CHAPON :

Engagé volontaire à 18 ans pour la durée de la guerre au réseau "GOELETTE" des F.F.C., dans les conditions fixées par le décret n° 366 du 22/7/1942.

Réseau de Renseignement Homologué F.F.C. et reconnu F.F.L., créé le 1.12.1942 opérationnel  jusqu'au 30/09/1944.

Ancien Agent P2, chargé de Mission sur une base aérienne de la LUFTWAFFE, base de chasseur bombardier JU.88.( Montpellier Fréjorgues )

Objet de la Mission, recueillir et transmettre à la Centrale les mouvements des avions, le système de défense antiaérienne, celui de détection par radar, et implantation des ouvrages, tour de contrôle, pistes d'atterrissages.


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